Terminus...
Mercredi 23 juin
La vieille fille du camping de Saint Michel en L'Herm ne nous a pas laissé partir avant 8 heures ce matin, nous obligeant à assister à l'état des lieux du départ pour que l'on puisse récuperer la caution. Ce personnage boiteux et antipathique est un vrai sketch à lui (elle) tout seul: des papiers à n'en plus finir, une suspiscion permanente et un accueil capable de maintenir une glace à la vanille au frais (un autre parfum conviendrait aussi).
Nous quittons l'île de Saint Michel en L'Herm pour rejoindre 25 kilometres plus loin l'île de Marans. Et oui, entre ces deux points nous cheminons dans le golfe des Pictons et là revient à ma mémoire le souvenir nantais de Jules Verne, adepte de l'aventure impossible. Nous sommes sous la mer confortablement installés sur nos vélos subaquatiques et pouvons admirer les fonds marins peuplés de coquillages et de poissons plats. Nos masques hyper sophistiqués récupèrent l'oxygène de l'eau de mer pour alimenter nos poumons déjà sollicités par l'effort. Les nombreux bancs de poissons accompagnent notre progression: les bars, mulets, anguilles et autres éperlans pullulent dans cette eau riche en nutriments. Quelques bateaux à fond plat remontent le golfe jusqu'à Niort pour livrer entre autres leur cargaison de moules et d'huitres. C'est un tracteur, arrivant à toute allure en face de nous sur une petite route de marais qui me ramène à notre réalité du jour: en fait de mer, ce sont des océans de champs céréaliers qui nous entourent ponctués par des fermes caractérisées par les grands hangars aux toits de tôles: un univers uniforme propice à la diversion mentale....
Les quais de Marans donnent du charme à cette petite ville à la mauvaise réputation. Dès que l'on s'éloigne de cette maudite route, le bourg redevient sympathique.
L'avant dernier tronçon de notre périple longe le canal de Marans à La Rochelle avec des grandes lignes droites et peu d'animation.
Une halte obligatoire sur le port de La Rochelle avant de nous engager vers notre île pour retrouver notre tente en parpaing.
Accueil royal de Gérard, Maryse, Antoine et Colette à l'entrée de Sainte Marie et soulagement de Plume lorsque nous entrons dans la maison.