Vélo des villes, vélo des champs
Mercredi 16 juin
Départ à 6h30 de Guenrouet pour une virée de 80 kilomètres à destination de Nantes.
La température de ce petit matin de juin nous permet de supporter une veste pendant quelques heures mais bien vite le soleil s'impose insolemment et nous chauffe la couenne. Conséquence : lunettes de soleil et protection de la peau pour stopper le côté cuivré de notre apparence en évitant de virer à la teinte écrevisse avec tout ce qui pourrait venir avec comme douleurs et autres pelages de surface.
Ce matin, et parceque la faune se montre plus particulièrement aujourd'hui, nous focalisons notre attention sur les animaux du canal avec par ordre d'apparition :
- le héron ( enfin un oiseau au bec jaune et au long cou qui lui ressemble et si ce nest pas lui c'est donc son frère !)
- le ragondin ou myocastor, solide rongeur importé d'amétique au XIXeme siècle et qui a envahi les berges des canaux en y creusant des cavités parfois destructrices
- la poule d'eau rarement solitaire qui démarre au quart de tour en rasant sur quelques mètres le plan d'eau avant de s'envoler bruyamment
- le cygne solitaire respirant l'orgueil et la vanité avec son regard noir et son cou en point d'interrogation
- une multitude de poissons venus s'alimenter près des berges et que l'on surprend, provoquant ainsi quelques bruyants sauts carpés
- des canards qui coincointent
- des grenouilles qui croassent bruyamment
- une couleuvre de plus d'un mètre de longueur traversant notre chemin avant de plonger dans le canal
Mais pas de raton laveur.....Ambiance Bougrain-Dubourg donc ce matin avec des images de calme et de plénitude qui nous restent pour emplir notre besace du souvenir de bien-être et de serenité.
Nous quittons definitivememnt le canal à une vingtaine de kilomètres de Nantes et retrouvons la succession usante des montées et des descentes que les chemins de halage nous avaient fait oublier.
L'entrée en périphérie de la ville est épuisante : nous longeons les grandes routes chargées d'une lourde circulation de là mi-journée, traversons des giratoires grouillants de véhicules et passons au-dessus de la rocade tellement fréquentée qu'il est difficile d'apercevoir un mètre carré de bitume !
Heureux d'arriver au camping vers 13 heures, juste au moment où quelques gouttes se mettent à tomber, nous investissons notre tente avec bonheur en goûtant tout d'abord dune douche réconfortante et réparatrice.